Lettre

 

Les fédérations enseignantes demandent audience au ministre

 

Abandon du projet de loi d’orientation sur l’école, abrogation du décret sur les rythmes scolaires, ces deux revendications ont largement mobilisé le 12 février, la grève dans le premier degré, notamment, ayant été massivement suivie.

Fortes de ce constat, les fédérations FNEC FP FO, FERC CGT, SUD Éducation, FAEN, FTE-CNT, qui avaient appelé à la grève et aux manifestations, se sont réunies le 18 février, à Montreuil, la FSU s’étant excusée.

Les fédérations syndicales présentes ont décidé d’écrire au ministre pour lui demander une audience. Elles veulent une réponse aux revendications des personnels, à commencer par l’abrogation du décret. Le retour à la semaine de quatre jours, la double tutelle État-mairie, le mélange entre scolaire et périscolaire, la territorialisation de l’école sont également rejetés par bon nombre d’élus locaux. Après le 12 février, les maires de Lyon et de Montpellier ont renoncé à mettre en place la réforme des rythmes scolaires à la rentrée 2013. La maire de Lille hésite... 

LES PERSONNELS VEULENT UNE RÉPONSE

La lettre à Vincent Peillon est courte, elle rappelle les revendications, la mobilisation, puis elle le prévient: «Les personnels veulent être entendus. Ils attendent vos réponses à leurs revendications, notamment sur cette question des rythmes scolaires. C’est pourquoi nous vous demandons de recevoir très rapidement les fédérations syndicales.»

L’Éducation nationale est entrée dans la période des congés d’hiver, du 16 février au 18 mars, selon les zones. Les fédérations signataires de cette lettre ont donc donné un mois au ministre pour répondre. Là encore, elles préviennent: si, après ce délai, «le ministre n’a pas répondu à la demande d’abrogation du décret sur les rythmes scolaires, alors une nouvelle initiative nationale de grève sera à l’ordre du jour». Sur proposition de la FSU, les fédérations syndicales se réuniront de nouveau le 25 février.  

 


 

Enfin, le jour de carence est abrogé !

NON...ce n'est pas un cadeau !

Depuis sa mise en place, FO rejette et condamne le jour de carence qui pénalise et stigmatise les fonctionnaires et les agents publics. C'est une véritable mesure inégalitaire visant à opposer les agents publics aux salariés du privé, tout en faisant des économies budgétaires sur le dos des agents malades.
Les différentes actions menées par FO, les milliers de signatures obtenues en faveur de notre pétition ont enfin amené le gouvernement à l'abroger.

Au-delà de cette annonce rétablissant la situation antérieure pour les agents publics, de nombreuses questions demeurent quant à ses modalités. Abrogation dès la prochaine Loi de finances rectificative pour 2013, ou dans la cadre du Projet de Loi de finances pour 2014 ? Nous ne sommes pas en mesure d'y répondre à ce stade. Pour l'UIAFP-FO, l'abrogation doit être immédiate et nous posons également la question de la rétroactivité de cette mesure.

Après la suppression du contingentement du 8ème et dernier échelon de la catégorie C, autre revendication FO, c'est un pas supplémentaire en faveur des agents publics et plus particulièrement ceux en grande précarité.

Pour autant, l'UIAFP-FO rappelle que le compte n'y est pas.

Avec l'annonce d'une 3ème année consécutive de gel de la valeur du point d'indice, l'augmentation des retenues pour les retraites (retenues pour pension civile), la diminution de moitié des mesures catégorielles et le tassement des grilles indiciaires, la paupérisation des agents publics grandit, et l'attractivité de la fonction publique s'érode tous les jours un peu plus.

Sans oublier les grandes difficultés rencontrées au quotidien par les personnels, en raison des suppressions d'effectifs subies depuis de nombreuses années, qui ne permettent plus d'assurer les missions de service public dans des conditions normales.

C'est pourquoi, l'UIAFP-FO exprime à nouveau au gouvernement sa détermination à obtenir satisfaction y compris par la mobilisation sur les revendications suivantes :
Augmentation immédiate de la valeur du point d'indice de 5 %,
Attribution de 44 points d'indice supplémentaires immédiatement,
Refonte et revalorisation des grilles indiciaires des catégories C, B et A,
Ouverture d'un débat de fond sur les valeurs, les attentes et le rôle du Service public avant d'engager toute Modernisation de l'Action Publique (MAP),
Recrutement des effectifs supplémentaires pour mettre en adéquation les missions et les moyens,
Renoncement à un acte III de décentralisation « à la carte » qui remettrait en cause l'égalité de traitement des usagers et l'égalité d'accès aux services publics,
Abrogation de la loi HPST et renforcement du service public hospitalier.

L'UIAFP-FO, avec l'ensemble des personnels, engagera tous les moyens nécessaires pour faire aboutir ses légitimes revendications.

Paris, le 21 février 2013.